Le train : Ce fabuleux tortillard

Le train au Sri Lanka, c'est toute une expérience. Le réseau a été développé à l'époque coloniale, et depuis l'indépendance du pays, bien peu de modifications ont été apportées. En témoignent les bureaux des chefs de gare, qui sont de véritables musées, et où toute l'information est encore relayée par une sorte de téléphone centenaire, et consignée dans des livres poussiéreux.

Il y a trois classes :

-La 3^e classe, la moins chère, mais aucune garantie d’avoir un siège sauf pour les quelques trains où une réservation pour cette classe est possible. C’est la chance que nous avons eue pour le trajet Kandy-Hatton.

-La 2^e, un peu plus chère, mais on augmente ses chances d’avoir un siège.

-La 1^ère, encore plus chère, avec place numérotée, donc sûr d’avoir un siège, (du moins en principe !!!) mais hélas ! très souvent complète. En théorie seulement… car lors de notre réservation Hatton-Nuwara Eliya, seules des 1ères étaient soi-disant disponibles.

En général, le train est en retard. Peu importe d'où il vient et où il va. Cela est dû au fait qu'il n'y a qu'une seule voie la plupart du temps, donc les trains ne peuvent se croiser que dans les gares, et se retardent les uns les autres. Et parfois…

Nous étions en gare d’Hatton pour notre train de 14h28 en 1^ère classe… Mais rien… Retard apprend-on…  Le temps passe… 16h48 est l’heure du prochain départ pour Nuwara Eliya et cela nous donne un peu d’espoir… Toujours rien… A 17h45 se présente un train censé être le retardataire, mais jamais nous n’avons trouvé notre place… et avons atterri en 2^e classe… Ouf !!!

Brinquebalant, retardataire chronique, il est en plus un éloge à la lenteur… Les trains roulent à des vitesses oscillant entre 30 et 40 km/h pour le plus grand bonheur de ceux qui aiment prendre leur temps et voir des paysages qui valent le détour. On voyage avec les portes et fenêtres ouvertes pour profiter au mieux de l’air frais de la nature et des paysages.

 

Car les paysages sont incroyables et c'est un voyage unique qui nous transporte à l'intérieur du pays, au milieu des plantations de thé, des rizières ou autres cultures… 

Oui !...  mais il peut faire nuit… C’est ce qui est arrivé en partant à 17h45… 
Oui !... mais il peut pleuvoir, c’est ce qui est arrivé dans une partie de notre trajet vers Ella…

 

 

 

 C’est la garantie d’être en contact avec la population locale. Les wagons sont d’ailleurs très animés. Les Sri Lankais sont très amicaux et curieux. Les occasions de discuter ne manquent donc pas ! Mais les salles d'attente regorgent aussi de jolies images...

Autant ils sont peu regardants sur le nombre de places qu’ils vendent (comparées aux places réellement disponibles), autant il est presque impossible de rater son train.

En revenant d’Horton Plains, nous avions demandé au chauffeur de nous déposer dans une gare pour rejoindre Ella. Arrêté au passage à niveau de la gare de Pattipola, il s’avise que c’est notre train qui est sur le départ… Par ses appels, il alerte le conducteur de la locomotive et le chef de gare… On est sur le quai opposé. Maguy court acheter les tickets tandis que Dago s’affaire à descendre les bagages sur la voie, 1m20 plus bas, enjambe les rails, grimpe dans le wagon par une sorte d’échelle. Maguy est bien sûr aidée dans ces exercices périlleux, notamment par le chef de gare… Tout le monde est en place… Coup de sifflet… Le train s’ébranle…

Il n’y a pas à dire, les voyages en train dans les anciennes colonies "british" de ce coin-là du monde ont une vraie saveur ! 


A suivre :

Ella : Pas notre tasse de thé !!!